Bangkok alternatif : voyage slow et zen entre canaux et jardins secrets

Bangkok alternatif : voyage slow et zen entre canaux et jardins secrets. Bangkok vibre, gronde, bouillonne. La capitale thaïlandaise est un monde sensoriel en perpétuelle ébullition, où les tuk-tuks serpentent entre les marchés fumants. Pourtant, entre les ruelles bourdonnantes et les toits biseautés, un autre visage se révèle : un Bangkok zen, suspendu, presque secret. Un souffle nouveau rendu accessible par un paisible tour en bateau électrique Bangkok.

Voyage slow dans un Bangkok alternatif
Voyage slow dans un Bangkok alternatif

Loin du vacarme : Bangkok autrement

C’est aux abords du fleuve Chao Phraya, dans le quartier Thonburi Bangkok, que tout commence. Captain Tai, silhouette apaisée et sourire tranquille, embarque ses passagers sur une embarcation solaire d’un bleu royal. À peine quelques manettes manipulées, et nous glissons sans bruit, laissant derrière nous l’agitation fébrile des longues barques à moteur. Lui, impassible. Eux, pressés. La ville se dévoile différemment, dans une lenteur assumée, incarnant l’essence d’un véritable voyage slow à Bangkok.

L’expérience d’un Bangkok hors des sentiers battus

Ce Bangkok alternatif n’a rien à voir avec les images criardes du chaos urbain. L’air y semble plus léger, le tumulte s’éloigne. Tai, ancien skipper des mers d’Andaman, a troqué les vagues salées pour les canaux endormis. Sa retraite, il l’a voulue douce et silencieuse. Il a trouvé son bonheur dans l’un des rares bateaux solaires de la ville – une quarantaine tout au plus. Il navigue sans hâte, cinq nœuds à peine, propulsé par le soleil et le désir de montrer un Bangkok hors des sentiers battus que peu prennent le temps d’apercevoir.

Les canaux de Bangkok comme fil conducteur

Nous laissons derrière nous les khlongs principaux pour s’enfoncer dans les artères oubliées de la ville aquatique. Ces canaux de Bangkok s’étirent, bordés tantôt de maisons de verre, propriétés de chefs en vue, tantôt de fragiles échoppes sur pilotis. Ici, un enfant plonge, riant, dans l’eau tiède. Là, un linge trop lourd s’effondre mollement. Loin des circuits touristiques, la vie palpite doucement, révélant un Bangkok en silence.

Trésors oubliés : le temple Wat Ratchaorasaram

Première escale : le temple Wat Ratchaorasaram. Ce temple bouddhiste du XIXe siècle, rénové sous Rama III, est un joyau méconnu. Sa façade, constellée de porcelaines multicolores, évoque la délicatesse chinoise. Des carillons s’agitent sous le vent. À l’intérieur, un bouddha d’or de vingt mètres s’étire en silence. Quelques fidèles méditent. Un instant suspendu dans une ville en perpétuel mouvement, reflet parfait d’un Bangkok authentique.

Kudee Chin : mémoire et douceur

Plus loin, dans le quartier de Kudee Chin Bangkok, se révèle un autre Bangkok : celui des Portugais de la première heure. Un enchevêtrement de ruelles minuscules, des maisons ouvertes sur la rue, des gâteaux métissés chinois-portugais vendus à même les porches. Au cœur de la place principale, l’église Santa Cruz défie la torpeur. Bâtie en 1770, elle trône, impassible, dans la fournaise. L’expérience relève ici du tourisme durable en Thaïlande : lente, attentive, respectueuse.

Poomjai Garden : Nature à Bangkok et héritage vivant

Mais c’est au cœur du Thonburi, au terme de cette dérive fluide, que l’étonnement devient émotion. Poomjai Garden. Une oasis de trois hectares à la végétation exubérante. Fleurs, arbres fruitiers, jasmin, papillons. L’air y est différent : plus frais, plus vivant. C’est le jardin d’Andy, ami de Tai, héritier d’une lignée de jardiniers. Il en a fait un havre partagé, transmis de génération en génération, protégé des appétits immobiliers. Sa mère, chapeau de paille et arrosoir en main, parle de ses plantes comme d’un troisième enfant. La nature à Bangkok, ici, n’est plus une abstraction mais une présence vibrante.

Le goût du calme au Natura Café

Ce lieu, plus qu’un jardin, est une promesse. Celle d’un Bangkok qui respire encore. Les recettes d’antan sont servies au Natura Café, installé dans un pavillon en bambou. Salade de pomelo, noix de coco grillée, sauce au sucre de palme, crevettes séchées. Tout y est juste, intensifié par le calme. Les lychees, eux, ont disparu. Trop de béton, trop de pollution. Le dernier arbre a donné il y a six ans.

restaurant bangkok
restaurant bangkok

Un futur enraciné dans la lenteur

Andy s’inquiète, mais espère. Il veut transmettre. Montrer que le vert a une valeur inestimable. Que le futur de la ville dépend aussi de ses racines. « Nous sommes de petits gens avec un grand rêve », dit-il. Le rêve d’un Bangkok alternatif, où l’on ralentit. Où l’on inspire profondément. Où l’on se rappelle que la paix existe, même ici.

Le dernier souffle du jour

Après quelques heures, la ville semble autre. Moins brutale. Plus tendre. Une vibration plus douce court sous la peau. À bord, le capitaine Tai sourit toujours. Il a su ouvrir une brèche dans le vacarme. Et à travers elle, s’immisce une lumière nouvelle.

Se poser : hôtels pour un Bangkok zen

Et pour prolonger cette quête de sérénité, encore faut-il choisir le bon cocon. Bangkok regorge d’hôtels à l’image de cette ville aux mille visages : palaces posés au bord du fleuve, maisons d’hôtes dans les ruelles calmes, retraites végétales dissimulées derrière des murs épais. Pour ceux qui recherchent un Bangkok alternatif et apaisé, des adresses comme le Riva Arun, avec sa vue imprenable sur Wat Arun depuis son rooftop feutré, ou encore le 137 Pillars Suites, enveloppé dans une bulle de verdure suspendue au-dessus de Sukhumvit, offrent un subtil équilibre entre raffinement et calme. Ces lieux, en plein cœur de la ville, incarnent cette nouvelle manière de voyager : un luxe discret, une attention au rythme, une immersion dans un Bangkok hors des sentiers battus.

Tables choisies : une cuisine enracinée

Bangkok ne manque pas d’adresses entre l’intercontinental à bangkok, le mandarin oriental ou encore l’aman à bangkok où l’on peut faire l’expérience d’une cuisine aussi savoureuse que sincère. Mais pour qui cherche un Bangkok authentique, loin des restaurants clinquants des centres commerciaux, il existe encore des perles. Le Jim Thompson House Café, dissimulé entre les murs d’une maison traditionnelle, propose une carte inspirée des recettes thaïes classiques dans un écrin de bambous et de nénuphars. Plus au sud, le charmant restaurant Baan Vian – installé dans une maison en teck au bord d’un khlong – célèbre les produits locaux avec délicatesse, en particulier dans ses currys aux herbes fraîches et ses plats de poisson vapeur. Ces lieux, discrets et enracinés dans leur quartier, incarnent un Bangkok insolite où la table devient une invitation à ralentir, respirer, savourer. Ils sont les compagnons naturels d’un voyage slow en thailande à Bangkok, une extension savoureuse de la balade paisible sur les canaux de Bangkok.

Activités lentes et immersives à Bangkok

Bangkok se découvre aussi à travers une palette d’activités pensées pour ralentir, observer, ressentir. Flâner dans les galeries d’art contemporain comme le MOCA, où les œuvres thaïlandaises modernes s’exposent dans un silence feutré, c’est déjà s’extraire du tumulte. Participer à un atelier de cuisine dans une maison traditionnelle au bord d’un khlong, c’est aussi s’ancrer dans le rythme local. Les amateurs de nature peuvent louer un vélo et traverser Bang Kachao, le « poumon vert » de la ville, en sillonnant les sentiers bordés de mangroves et de jardins potagers. Pour ceux qui cherchent la paix intérieure, les massages thaïlandais prodigués dans les temples ou petits salons familiaux, ainsi que les retraites de méditation urbaine, offrent un ressourcement profond. Chaque activité devient ici une invitation à redéfinir sa relation à la ville : plus intime, plus durable, plus humaine.

Que voir à Bangkok ?

Bangkok, avec ses mille visages, se prête aussi bien aux explorations traditionnelles qu’aux découvertes inattendues. Pour une plongée dans l’histoire et l’architecture, impossible de passer à côté du Grand Palais, du Bouddha d’émeraude et du temple Wat Pho avec son célèbre Bouddha couché. Mais pour une approche plus singulière, il faut bifurquer. Le musée de la maison de Jim Thompson, oasis de bois et de soie, offre un regard intime sur le patrimoine thaï. Plus au nord, le parc Chatuchak, souvent éclipsé par son célèbre marché, déploie ses allées ombragées idéales pour une pause verte. Le quartier chinois, Yaowarat, est un labyrinthe de ruelles d’or, d’herboristeries et de lanternes rouges, tandis que la bibliothèque de la Bangkok Art and Culture Centre propose un espace de contemplation inattendu. À Bangkok, voir, c’est aussi ressentir : un temple discret au détour d’un carrefour, un jardin communautaire, ou un point de vue sur la ville au coucher du soleil. Tout devient poésie pour l’œil attentif.

Un bangkok alternatif
Un bangkok alternatif

Comment se déplacer ?

Pour explorer Bangkok en douceur, mieux vaut opter pour une mobilité fluide et adaptée à son rythme. Si les tuk-tuks font partie de l’imaginaire collectif, ils sont à réserver pour les courtes distances ou les quartiers animés. Pour plus de sérénité, les voyageurs privilégient désormais l’application Grab (l’équivalent local d’Uber), très pratique pour commander un taxi ou un deux-roues motorisé. Le BTS Skytrain et le MRT (métro) desservent efficacement les principaux quartiers tout en offrant un répit climatisé. Les bateaux express sur le fleuve Chao Phraya, ainsi que les petites navettes fluviales, permettent de rejoindre les zones les plus paisibles comme Thonburi tout en profitant d’une vue panoramique. Et pour une vraie immersion dans le Bangkok alternatif, rien ne vaut la marche à pied dans les khlongs ou la location d’un vélo à Bang Kachao. Le déplacement devient alors une expérience à part entière, au plus près de la ville vivante et de ses contrastes.

Pour y aller

Pour y aller en avion, vous rechercherez des billets avion pas cher. Bangkok est desservie par deux grands aéroports internationaux : Suvarnabhumi (BKK) et Don Mueang (DMK). Des vols directs relient Paris à Bangkok en environ 11h30 avec des compagnies comme Thai Airways vol, Air France club ou encore Qatar Airways vol avec escale. Pour plus de flexibilité, certaines compagnies asiatiques proposent également des options via leurs hubs. Une fois sur place, il est recommandé de réserver un transfert aéroport ou de télécharger l’application Grab pour faciliter vos déplacements. Pensez à adapter votre arrivée en fonction de la météo : la saison sèche, de novembre à février, est idéale pour explorer la ville dans de bonnes conditions. Voyager léger et en vêtements respirants est vivement conseillé. Et n’oubliez pas : Le sourire est votre meilleur allié.

Quel est le meilleur moment pour visiter Bangkok ?
La période idéale s’étend de novembre à février, pendant la saison sèche. Le climat est plus doux et agréable pour découvrir la ville à pied, en bateau ou à vélo.

Comment vivre un voyage slow à Bangkok ?
Optez pour des activités immersives comme un tour en bateau électrique à Thonburi, une balade à vélo dans Bang Kachao, ou un repas dans un restaurant familial au bord des khlongs. Le mot d’ordre : lenteur et contemplation.

Quels sont les quartiers à explorer pour découvrir un Bangkok hors des sentiers battus ?
Thonburi, Kudee Chin, et Bang Phlat offrent un visage méconnu de Bangkok, loin du tourisme de masse. On y trouve des temples oubliés, des jardins secrets et des scènes de vie authentique.

Quelles sont les meilleures adresses pour un Bangkok zen ?
Le jardin Poomjai, le temple Wat Ratchaorasaram, les retraites de massage ou de méditation urbaine, ainsi que certains rooftops paisibles comme celui du Riva Arun permettent de faire une pause loin de l’agitation.

Comment se déplacer facilement dans la ville ?
Mélangez les moyens : Skytrain (BTS), métro (MRT), bateau sur le Chao Phraya, Grab ou marche à pied. Pour un Bangkok plus lent, préférez les balades fluviales et les quartiers piétonniers calmes.

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