Edito de Jet-lag magazine 35

Le choc des horizons dans ce numéro 35 de jet-lag magazine. On a pris le temps de le mettre au point. On avait besoin de faire une pause radicale cet été.

jet-lag magazine 35
mise en scène jet-lag magazine 35

Jet‑Lag Magazine 35 – Pas de destination. Juste des directions.

À force de parcourir le monde, on finit par se cogner à l’essentiel. Jet‑Lag Magazine 35 n’est pas né d’un algorithme ou d’un plan marketing huilé. Il est né sur la banquette d’un vieux train slovaque, dans le silence d’un bivouac mongol, dans une rue de León noyée de chaleur, ou sur une pirogue glissant au fil du Mékong. Ce numéro, on ne l’a pas pensé. On l’a vécu comme on ferait le point sur un magazine.

Tout est parti d’un besoin primaire : fuir le bruit, l’hyperconnexion, la saturation d’images sans racine. Nous avions besoin de lenteur. De tangibilité. D’authenticité. Mais pas de celle qu’on vend en story. De celle qu’on ressent dans les tripes, les bottes pleines de boue, le corps tendu vers l’horizon.

Un magazine voyage qui vous parle

Jet‑Lag 35, c’est un cri doux mais ferme. Celui de quatre territoires mal-aimés, mal-compris, mal-pris par les radars du tourisme : le Laos, la Mongolie, le Nicaragua, la Slovaquie. Quatre pays qui ne crient pas. Qui murmurent. Qui vivent dans la marge, mais avec intensité.

Jet‑Lag 35 – L’ailleurs sans paillettes. Lointain, rugueux, vivant.

Ici, on n’a pas flouté les bords. Pas aseptisé les récits. On a laissé les pages sentir la poussière, la sueur, les regrets, le feu, la pluie. Parce que le voyage, le vrai, ne se mesure pas en likes mais en bosses sur le front. Ce numéro est une ode à ceux qui prennent le temps. Qui vont loin pour mieux revenir.

On n’y trouve ni tendances ni destinations à la mode. Juste des chemins de traverse. Des silences habités. Et la certitude que l’ailleurs n’est jamais très loin quand on ose s’y perdre.

Un numéro aux tons différents

Dans ce numéro, vous trouverez des rubriques avec un ton différent.

Certaines sentent la poussière, d’autres le sarcasme ; parfois on vous prend par la main, parfois par le col. Il y a de la tendresse brutale, du regard perçant, et une allergie chronique aux platitudes. Ici, chaque rubrique se frotte au réel avec l’ongle cassé, pas avec des gants blancs. Parce que parler du monde, c’est refuser de le lisser.

Sommaire

Interview mordante : Zaho de Sagazan, entre spleen et vitesse

Elle est arrivée en ricanant. Lunettes vissées, baskets crades, voix grave. On l’attendait poétesse de l’intime, elle déboule comme une gifle. Zaho de Sagazan parle comme elle chante : frontalement. Le voyage ? « Une fuite utile ». La Mongolie ? « Un bon endroit pour hurler sans gêner personne ». Dans cette interview brute, elle dézingue la vacuité des poses, et confie son besoin d’ailleurs pour retrouver l’intérieur. Une chanteuse lucide, allergique au folklore.

Reportage : Le fil du Mékong (Laos)

Dormir au rythme du fleuve, manger dans des gargotes sans enseigne, écouter les esprits dans les villages. Un Laos sans vitrine, juste du vécu.

Carnet de steppe : Mongolie brute

Le silence. Le vent. L’animal. Le feu. Quatre éléments, une philosophie. Voyage dans l’os de la Mongolie, loin des clichés de yourtes Instagram.

Nicaragua : volcans et cicatrices

Un pays qui sourit et qui se souvient. Où la lave coule sous les pieds et les révolutions sous la peau. Chronique sociale, au-delà des plages.

Slovaquie minérale

Massifs rugueux, visages taiseux, beauté âpre. L’Europe de l’Est sans paillettes. Une immersion dans le pays des contrastes discrets.

Figures libres

Portraits de celles et ceux qui, au bout du monde, tracent leur route à contre-courant. Éleveuse nomade, poète engagé, pêcheur fantôme.

Mode : L’anti-lookbook

Pas de podium. Pas de filtre. Juste des gens, des routes, et du style qui se forge dans le réel. Chemises tachées par l’effort, tissus qui racontent, silhouettes accidentées par le vent. Un shooting sauvage aux quatre coins du monde, où le vêtement n’est plus accessoire, mais trace. La mode, sans mode. Le chic de l’utile.

Carnet global : À perte de vue

Une dernière bouffée de routes. Un condensé d’instants suspendus. Et cette certitude : voyager, ce n’est pas fuir. C’est choisir.

les liens seront ajoutés au fil du temps